Le Mouvement du 23 mars (M23) affirme avoir capturé des soldats de la Force de Défense Nationale du Burundi (FDNB) dans la guerre contre la coalition gouvernementale au Nord Kivu dimanche dernier avec des éléments de preuve à l’appui. L’armée burundaise n’a pas encore démenti quatre jours après.
Un communiqué du porte-parole de FDNB, Colonel Floribert Biyereke, passe sous silence cet incident grave de dimanche dernier. Il a été rendu public ce 9 novembre 2023.
Le porte-parole du M23, Major Willy Ngoma, a pourtant déclaré que parmi les prisonniers de guerre capturés dimanche dernier le 05 novembre se trouvent des éléments de FDNB.
Une vidéo circulant sur ” X ” ex Twitter montre un militaire en uniforme des FARDC mais affirmant être enrôlé au sein des Forces de Défense Nationale du Burundi (FDNB).
Il reconnait être un soldat de 1 ere classe répondant au nom de Ndikumana. Son numéro matricule est ”83678 HR 27742 de la matricule”. Il a fait sa formation dans la province Makamba, précisément à Mabanda, en 2018, selon ses propos. Il est né à Mwaro, le 25 mars 1993.
Il dit appartenir à la 4 eme division, 412 eme Bataillon, 2 eme compagnie, commandée par Hazimana. Il fait partie du premier peloton commandé par un Lieutenant, 1 ere section dirigée par un sergent.
Depuis un certain temps, M23 accuse l’armée burundaise (FDNB) participant à la force régionale de maintien de la paix (EACRF) d’opérer aux côtés de la coalition gouvernementale, dont la force génocidaire (FDLR).
A chaque occasion, les hautes autorités burundaises ont toujours démenti ces allégations. C’est le cas du Chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye et du porte-parole de l’armée, Colonel Floribert Biyereke.
Cette fois-ci, ce dernier relate les faits du 21 et du 30 octobre où un convoi du contingent burundais de la force régionale de la Communauté Est Africaine a été bloqué sur la voie d’accès à Kitchanga et Mweso par des éléments du M23. Il approvisionnait en vivres ces deux sites. L’armée burundaise menace de prendre des mesures qui s’imposent.
Le Burundi assure la présidence tournante de la Communauté Est Africaine, en ce moment. De part son rôle primordial dans la recherche d’une solution politique pour une sécurité durable à l’Est de la RDC, le Burundi devait afficher une neutralité dans ce conflit. Il a préféré prendre partie. Un scandale.
SOURCE: Le canapé